« Programming » journal

The paper (under the name of Bertrand Petit) on the use of synchronous programming applied to music composition has been published in the journal « The Art, Science, and Engineering of Programming ». It is a vision of our project on interactive music from a computer perspective.


Notre dernier article (sous le nom de Bertrand Petit) sur l’utilisation de la programmation synchrone appliquée à la composition musicale est publié depuis peu dans le journal « The Art, Science, and Engineering of Programming » . Il s’agit d’une vision de notre projet sur les musiques interactives sous l’angle informatique.

https://programming-journal.org/2021/5/2/

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NIME 2019

nime2019

The congress on « New Interfaces for Musical Expression », NIME 2019, took place in Brazil in early June.

I presented a paper on Skini at this conference. The NIME conference started 20 years ago, and has the merit of bringing together individuals dealing with subjects as varied as technology, musicology, musical creation and the history of technology. It is therefore characterized by a rather exceptional open-mindedness. We will note for this session the importance of Deep Learing technologies, with a first Workshop organized by Charles Martin from the University of Oslo and the afternoon of June 6th dedicated to Artificial Intelligence. This still gives 1.5 days on the theme of AI for 4 days of conference/workshop.

Note that all NIME publications are free of charge.


Le congrès sur les « New Interfaces for Musical Expression », NIME 2019,  s’est déroulé au Brésil en début juin.

J’ai présenté un article sur Skini lors de cette conférence. La conférence NIME existe depuis 20 ans, elle a le mérite de regrouper des individus traitant de sujets aussi variés que la technologie, la musicologie, la création musicale ou l’histoire des technologies. Elle se caractérise donc par une ouverture d’esprit assez exceptionnelle. On notera pour cette session l’importance que prennent les technologies du Deep Learing, avec un premier Workshop organisé par Charles Martin de l’Université d’Oslo ainsi que l’après -midi du 6 juin consacrée à l’Intelligence Artificielle. Ce qui donne quand même 1,5 journée sur le thème de l’IA pour 4 jours de conférence/workshop.

Notons que toutes les publications NIME sont libres d’accès.

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La Fabrique Musique Contemporaine, L’Usine

The Skini platform was used for about ten sessions, from November 2018 to May 2019, for the creation of a musical piece, by students from the Nucéra secondary school in Nice. The piece was premiered at the Nice Conservatory on May 24th. It is the first large-scale use of Skini in a pedagogical context.


La plateforme Skini a été utilisée pendant une dizaine de séances, de novembre 2018 à mai 2019, pour la création d’une pièce musicale, par des élèves du collège Nucéra à Nice. La pièce a été créée au conservatoire de Nice le 24 mai. Il s’agit de la première utilisation d’envergure de Skini dans un contexte pédagogique.fab

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Golem at MANCA 2017

DSCF0684 The staging includes a calligraph (Frank Lalou), a soprano (Elodie Tisserand), and the public. Indeed, this show was probably one the first (maybe the first) show where the public was active in using smartphones to control the sound during two scenes, in a mode we call Massively Interactive Music (MIM).

The basic concept of MIM is to elaborate systems where the control of the scene is moved or partly moved from the actors, musicians, and even composer to the public. Massively means that the public can range from some individuals to hundreds of people. This asks several questions in terms of system, technical and musical architecture, human interface, programming and even sociology. The basic and static scheme of music production through composer, musician, spectator is disturbed. The level of possible interactions literally explodes. If we consider the actors implied in a basic MIM system we have at least: the individual, the public, the interactive system, the system controller and the sound system. These five levels bring !5 = 120 interactive paths. In case of a soloist in concert we have 2 paths of interaction (public-> soloist, soloist-> public), an orchestra with a chief bring !3 = 6 paths of interactions.

One goal of this show was to address the MIM concept with a first prototype of interactive sysDSCF0710tem based on Hop and HipHop, which was able to control an Ableton Live set. The choice of Ableton for controlling the sounds was mainly due to the model of synchronized “clips” implemented in Live. This model largely used, not only in popular music, has the advantage of being quite simple to approach, and it benefits from a reliable implementation. This is nevertheless not the only model possible, and researches on MIM will certainly propose more complex paradigms.

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Filigranes

Voici un interview que m’a accordé l’excellente revue littéraire Filigranes en 2016.

Plus que mon texte, je vous recommande celui d’Arlette Anave, « La musique, une matière contemporaine ? » plutôt vers la fin. 🙂

 

 

 

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Interaction Public – Scène

The tools of CAM or computer science applied to music are essentially oriented towards the composer or the musicians. I am currently working with INRIA on the development of solutions based on the Hop and HipHop languages, which are based on Javascript. The aim is not only to invent new ways of interacting, but also to introduce computer concepts used in automation such as Reactive Synchronous Programming.

Several challenges arise, both technical on the use of complex tools but also on the very way of designing a show.

Our first deadline is the MANCA 2017 festival with the show GOLEM.


Les outils de MAO ou d’informatique appliquée à la musique sont essentiellement orientés sur le compositeur ou les musiciens. Je travaille actuellement avec l’INRIA sur le développement de solutions à partir des langage Hop et HipHop qui reposent sur Javascript. Il s’agit non seulement d’inventer des nouveaux moyens d’interagir , mais aussi d’introduire des concepts informatiques utilisés dans l’automatique comme la programmation Réactive Synchrone.

Plusieurs challenges se présentent, à la fois technique sur l’utilisation d’outils complexe mais aussi sur la façon même de concevoir une spectacle.

Notre première échéance est le festival MANCA 2017 avec le spectacle GOLEM.

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La musique contemporaine et après ?

Voici un excellent interview du musicologue Bruno Moysan.

La querelle date de 2013, quand Jérôme Ducros a lancé une vive polémique sur la question tonal vs. atonal au collège de France.

Cette analyse n’est pas simpliste, ni partisane. Elle se positionne sur un registre historique et idéologique qui a le mérite d’apporter du recul sur le sujet.

Par ailleurs, j’avoue avoir eu une réaction du même type que Bruno Moysan à la conférence de J. Ducros. Je cite B. Moysan:  » C’est peut être un des mérites de cette conférence à la fois passionnante et drôle, caustique, cruelle, beaucoup plus profonde qu’elle n’en donne l’impression au premier abord, que de nous amener à réfléchir sur ce qu’elle se refuse d’évoquer. Cette brillante et réjouissante piqûre de rappel, j’ai moi-même beaucoup ri, nous montre tout simplement, que depuis la fin du style classique, de la tonalité classique et ce jusqu’à aujourd’hui, c’est la tension entre le langage tonal et le langage atonal, beaucoup plus que le fait que le langage atonal ait vaincu au XXe siècle la tonalité sous l’effet d’on ne sait quel sens de l’Histoire, qui structure nos deux cents dernières années de musique. »

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Musique contemporaine en France

Selon l’article de Makis Solomos sur les évolutions récentes de la musique contemporaine en France, il y a 4 mouvements principaux :

1) Le son : Varèse, Xenakis, Shaeffer, Heny, Bayle, Mâche, le spectral, Eloy

2) La structure : Leibowitz, Boulez, Barraqué, Amy, Nunes j’ajouterais Mantovani, Dusapin, Manoury

3) Les libertaires : Boucourechliev

4) Modernité et tradition : Messiaen, Ohana, Dutilleux, Ballif. J’ajouterais Florentz et Escaich

Je pense qu’il manque les néo-tonals : Beffa, Conesson, Campo, Bacri…

C’est en tout cas un travail intéressant et clair.

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Musique : art des sons ou art des muses ?

Here’s my rather simple position on a semantic issue that troubles me. Music is regularly defined as the art of sounds, making an honorable reference to Rameau. It’s almost like defining photography as the art of pixels or painting as the art of colours. Sound is the « physical medium » of music, it is not « the music ». Messiaen defined music as the art of rhythm. I’m more comfortable with this definition.
Having said that, it’s not a question of denigrating the art of sound, which is a real discipline with great artists, great technicians and important festivals.
The origin of this semantic shift is quite easy to explain. It appears at the moment when the lights chasing obscurantism, made a praiseworthy effort to give a physical dimension to ideas and therefore to the arts. Here again the approach is commendable and there is no question of discussing « the lights era ». The problem is that in the 18th century there was also a tendency to throw the baby out with the bath water.
So in the first approach, to make music and not the art of sounds, we have to go back to its definition, « that which concerns the muses ». It’s a long program quite different from the art of sounds or language, but much more motivating.


Voici ma position assez simple sur un à-peu-près sémantique qui me gêne. On définit régulièrement la musique comme l’art des sons, en faisant une référence honorable à Rameau. C’est à peu près comme si l’on définissait la photo comme l’art des pixels ou la peinture comme l’art des couleurs. Le son est le « support physique » de la musique, ce n’est pas « la musique ». Messiaen définissait la musique comme l’art du rythme. Je suis plus à l’aise avec cette définition.
Ceci dit, il ne s’agit pas de dénigrer l’art des sons qui est une véritable discipline avec de grands artistes, de grands techniciens et d’importants festivals.
L’origine de ce glissement sémantique assez facile à expliquer. Il apparaît au moment où les lumières faisant la chasse à l’obscurantisme, font un effort louable pour donner une dimension physique aux idées et donc aux arts. Là encore la démarche est louable et il n’est pas question de discuter « les lumières ». Le problème est qu’au 18eme siècle on a eu aussi un peu tendance à jeter le bébé avec l’eau du bain.
En première approche donc, pour faire de la musique et non de l’art des sons, il faut revenir à sa définition, « ce qui concerne les muses ». C’est un long programme assez différent de l’art des sons ou du langage, mais nettement plus motivant.

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